ISSN 2369-3045
Némésis, ou le châtiment inéluctable
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Auteure
Docteure en littératures de langue française, Ania Wroblewski étudie depuis 2007 les points de rencontre de la littérature, des médias et des arts visuels. Son premier livre, intitulé La vie des autres. Sophie Calle et Annie Ernaux, artistes hors-la-loi (PUM, 2016), a été finaliste au Prix du Canada en sciences humaines et sociales (2017) aussi bien qu’au Prix du meilleur livre de l’APFUCC (2017). Elle est actuellement professeure adjointe des études françaises contemporaines à l’Université de l’Arizona. Son projet de recherche actuel porte sur la figure de la femme en cavale dans la littérature québécoise (Brossard, Delvaux, Mavrikakis, Yvon, entre autres).
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Joëlle Papillon est professeure agrégée à l’Université McMaster, où elle enseigne les littératures québécoise, autochtone et franco-canadienne. Elle s’intéresse principalement à la littérature des femmes contemporaine, à laquelle elle a consacré deux ouvrages (Désir et insoumission chez Arcan, Millet et Ernaux, Presses de l’Université Laval, 2018 ; Nelly Arcan : trajectoires fulgurantes [en co-direction], les éditions du remue-ménage, 2017).
Deux femmes, une voiture, un voyage, un viol, un revolver ; dans Thelma, Louise & moi (2018), Martine Delvaux revisite un film qui l’a marquée à jamais en raison des échos avec sa propre vie et celle de nombreuses autres femmes confrontées aux violences genrées et sexuelles. Cet article analyse la façon dont Delvaux, nouvelle Némésis, récolte les récits d’agressions sexuelles et dénonce la culture du viol qui permet à ces histoires de se répéter et aux agresseurs de jouir d’impunité.
Two women, a car, a road trip, a rape, a revolver;in Thelma, Louise & moi (2018), Martine Delvaux revisits a movie that left a deep impression on her because of the ways it echoes her own life as well as those of numerous women who have to face gender and sexual violence. This article studies how Delvaux, like a new Nemesis, gathers stories of sexual aggression and denounces the rape culture that allows their repetition and that grants impunity to the perpetrators.
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Léonore Brassard est candidate au doctorat en littérature comparée à l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur l’échange prostitutionnel dans les littératures modernes et contemporaines. Elle s’intéresse par ailleurs aux enjeux féministes et de genres, notamment dans l’œuvre de Virginie Despentes, sur laquelle elle a publié des articles par le passé. Léonore Brassard est présentement rédactrice en chef de la revue de littérature comparée Post-Scriptum, dans le cadre de laquelle elle dirige un numéro à paraître sur les contre-esthétiques de la laideur.
En mars 2020, Virginie Despentes fait paraître dans Libération un hommage à Adèle Haenel, après que l’actrice a quitté la salle des Césars en réaction à la victoire de Polanski, accusé d’agression pédophile. Dans ce texte, Despentes pose le viol en tant qu’il est un style, celui qui structure la relation entre les dominants et les dominés. Le viol avait d’ores et déjà une place prépondérante dans l’œuvre de l’autrice. Comment ses deux premiers romans, Baise-moi et les Chiennes savantes, ainsi que son essai King Kong théorie, permettent-ils de penser différentes appropriations de ce style ? Alors qu’elles se posent dans une claire revendication de la démesure de l’hybris tout en exigeant la justice, les femmes despentiennes, dans ces romans, sont-elles filles de Némésis, ou punies par elle ?
In March 2020, Virginie Despentes published a tribute to Adèle Haenel in Liberation after the actress left the César Awards ceremony in protest against Polanski’s victory, who had been accused of sexual aggression. In her text, Despentes states that rape is a style, one that structures the dominant/dominated relationship. Rape has occupied a predominant place in the writer’s work. How did her first two novels, Baise-moi and Les Chiennes sanvantes, as well as her 2006 essay King Kong théorie provide different appropriations of the “style” that rape is said to be? Since they put themselves in a state of clear hybris while demanding justice, could the heroines in those novels be described as Nemesis’ daughters or rather as Nemesis’ enemies?
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Beth Fenn Kearney est actuellement doctorante à l’University of Queensland, en Australie, où sa thèse porte sur la photolittérature contemporaine de langue française (1990–2020). Elle est récipiendaire de la bourse gouvernementale australienne (RTP) et de la bourse Kathleen Campbell-Brown pour les études françaises. Détentrice d’une maîtrise en Littératures de langue française (Université de Montréal), elle a rédigé, en 2019, un mémoire consacré à l’influence du saphisme littéraire et du roman gothique dans les écrits et les collages de Valentine Penrose, sous la direction d’Andrea Oberhuber. Ses recherches s’inscrivent principalement dans les littératures de langue française des XXe et XXIe siècles, des études intermédiales (rapports entre texte et image), des études culturelles (art visuel et littérature) et des écrits de femmes.
À travers la fictionnalisation de la vie et des crimes d’un personnage historique scandaleux – la comtesse hongroise Erzsébet Báthory (1560–1614) –, La Comtesse sanglante (1962) de Valentine Penrose soulève des questions liées la rétribution et à la justice dans le milieu noble de la Hongrie féodale entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle. Dans le récit, qui se situe à la croisée des genres biographique et fictionnel, tout laisse à croire que l’héroïne penrosienne – une sorcière, lesbienne et pècheresse – ne subit pas, à la fin du texte, une punition « juste » : après des années de torture sadique de centaines d’innocentes commise uniquement pour satisfaire à son lesbianisme déviant, la protagoniste se soustrait à l’exécution judiciaire à cause du privilège que le nom noble de « Báthory » lui confère. À la place de la mise à mort par les autorités hongroises, Erzsébet est condamnée à l’enfermement à vie dans son château gothique de prédilection, nommé Csejthe. Alors que cette décision judiciaire semble a priori injuste, une lecture plus approfondie du récit montre qu’Erzsébet subit, dans les faits, un châtiment inéluctable. Après la présentation des crimes de la dame noble, l’étude explorera la manière dont La Comtesse sanglante, d’une part, récupère certaines conceptions de la démesure (hybris) et de Némésis telles que pensées pendant l’Antiquité et, d’autre part, emprunte à la tradition gothique le topos littéraire du destin faustien.
By fictionalizing the life and crimes of a scandalous historical personality, the Hungarian countess Erzsébet Báthory (1560–1614), Valentine Penrose’s tale La Comtesse sanglante (1962) implicitly foregrounds notions of retribution and justice within the noble and privileged milieu of feudal Hungry from the end of the 16th century to the beginning of the 17th century. In the tale, which resembles at once a biography and a novel, one may think that Penrose’s heroine—a witch, lesbian and, above all, sinner—does not suffer a conventionally “just” punishment: after years torturing hundreds of young girls for no other reason than to satisfy her deviant lesbianism, the protagonist escapes the executioner’s sword because of her noble privilege that the (in)famous name of Báthory affords her. In place of execution, Penrose’s heroine is instead sentenced to life imprisonment in her favourite Gothic fortress, called Csejthe. While this decision by the Hungarian authorities seems a priori unjust, a close reading of the text reveals that Erzsébet does, in fact, inevitably suffer the wrath of Nemesis. After outlining the noblewoman’s crimes, the present study will highlight the ways in which text draws, firstly, on ancient Greek conceptions of characteristic excess (hybris) and Nemesis and, secondly, on the literary tradition of faustianism to describe the existential torture and ineluctable punishment of an infamous Hungarian countess.
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Caroline Hogue est candidate au doctorat en Littératures de langue française à l’Université de Montréal, sous la direction d’Andrea Oberhuber. Ses recherches portent sur les rapports entre création et sacrifice dans les écritures de soi chez Unica Zürn, Antonin Artaud, Colette Peignot et Michel Leiris. Elle a participé à projet de recherche CRSH sur « Le livre surréaliste au féminin : faire œuvre à deux » (Andrea Oberhuber) et collabore actuellement au projet « Aux marges de la littérature légitime : le cas du roman de genre au féminin » (Patrick Bergeron, Université du Nouveau-Brunswick). Elle coordonne les activités de Figura-UdeM, le centre de recherche sur le texte et l’imaginaire.
Le sacrifice rituel ouvre un espace où le déferlement d’une violence instituée agit comme thérapeutique collective. En ce sens, il se présente comme une alternative à la justice régulatrice assurée par le châtiment de Némésis. L’article explore d’abord les articulations entre le sacrifice préventif et la justice rétributive. La définition du sacrifice ainsi esquissée sert de tremplin pour plonger dans l’univers sacrificiel des « Jeux à deux » d’Unica Zürn. Écrit en 1967, ce texte propose des jeux dont l’issue mortelle dévoile la corrélation entre les modes ludique et sacrificiel. Plus particulièrement, l’appareil rituel qui encadre les jeux, l’importance accordée au hasard et la gratuité de l’acte scellent le lien entre jeu et sacrifice rituel. Le jeu, par la rigidité de sa réglementation et de ses conventions, admet l’exubérance, l’extase et le délire, à l’abri de tout jugement. Ainsi, les règles des jeux de Zürn se situent au-delà des lois de Némésis.
Ritual sacrifice opens a space for instituted violence to have a collective and therapeutic function. In that way, the sacrifice is an alternative to the regulating justice assured by Nemesis’s punishment. This article first explores links between preventive sacrifice and retributive justice by studying the sacrificial universe in “Les jeux à deux,” written by Unica Zürn in 1967. Zurn’s text evokes a series of games which all end with the death of the participants; these games show the correlation between ludic and sacrificial horizons. More specifically, the games and ritual sacrifices coincide on multiple levels: through the rituals which regulate the games, the importance of randomness and the selflessness inherent to the acts. The game, with the rigidity of its rules and conventions, allows for a kind of exuberance that extends outside of the realm of judgement. The rules of Zürn’s games overtake Nemesis’s laws.
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AuteureRésuméAbstract
Candidate au doctorat au département des littératures de langue française de l’Université de Montréal, Emma Gauthier-Mamaril s’intéresse aux enjeux liés à la pratique épistolaire des femmes de l’Ancien Régime. Ses recherches actuelles, co-dirigées par Judith Sribnai (Université de Montréal) et Nathalie Freidel (Wilfrid Laurier University), portent sur le lien entre la participation des femmes aux sphères savantes du XVIIe siècle français et le traitement du corps dans leurs lettres. En 2019, elle dépose une thèse de maîtrise à l’Université d’Ottawa intitulée « Madame de Sévigné moraliste : regard anthropologique et écriture épistolaire ». La même année, elle cosigne un article avec N. Freidel dans Rabutinages intitulé : « La correspondance Bussy-Sévigné dans Épistolières 17 : usages épistolaires et outil numérique ».
Au sein du couvent des dames du Précieux-Sang, où la parole et le corps des religieuses sont mis sous silence, sœur Julie de la Trinité prend conscience de sa mission : tirer ses consœurs de leur sommeil forcé et leur redonner leur voix singulière grâce aux rires, aux bavardages et aux cris, formes brutes de la parole. Cet article propose de se pencher sur la prise de parole des femmes, en y réfléchissant en termes de châtiment, de vengeance et de contamination sonore. En adoptant une perspective féministe, nous effectuons une analyse thématique de la voix rythmée en deux temps. Nous nous penchons d’abord sur le milieu hostile du couvent, dans lequel les voix de sœur Julie et de ses consœurs sont étouffées par leurs voiles et dans lequel leurs corps ne font plus qu’un sous les ordres de la mère supérieure. Nous nous intéressons ensuite à la genèse de parole et à l’accession graduelle des religieuses à celle-ci par l’entremise de la figure de la femme châtiée et vengeresse, incarnée par Julie.
In the convent of the Dames du Précieux-Sang, where the voices and the bodies of the nuns are silenced, Sister Julie de la Trinité becomes aware of her mission: to return raw speech to her sisters through laughter, chatter and cries, drawing them out of their forced sleep. This paper aims to explore women’s speech acts, reflecting on them in terms of punishment, vengeance, and sound contamination. Adopting a feminist perspective, a thematic analysis of the voice is undertaken in two steps. Firstly, we consider the hostile environment of the convent, where the sisters’ voices are muffled by their veils and where their bodies are unified under the orders of the Mother Superior. Secondly, we turn our attention to the genesis of speech and examine how the nuns reclaim ownership of their voices through the figure of the chastised and vengeful woman, embodied by Julie.
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AuteureRésuméAbstract
Laura Edbrook is an artist, writer, and director of the Art Writing Graduate Programme at The Glasgow School of Art. Her most recent publications include ‘It is this it is this, it is this’, co-written with Sarah Forrest, in Of Other Spaces: Where Does Gesture Become Event? edited by Sophia Yadong Hao (Sternberg Press 2019) and Art Writing, Paraliterature and Intrepid Forms of Practice, co-edited with Susannah Thompson and published by Intellect (2017). She is an editorial director of MAP Magazine, an artist-led publishing project based in Glasgow, UK.
Âgée de 23 ans, l’auteure Doris Lessing (1919-2013) s’assoit dans l’ombre d’un arbre toona ciliata et explique à ses deux enfants pourquoi elle quitte la Rhodésie du Sud, aujourd’hui le Zimbabwe, en direction de Londres. C’est ainsi que The Over-Eye se remémore la biographie de cette mère malveillante. Ce qui est pertinent pour l’État de surveillance et sa gouvernance est extrait et décortiqué, le reste est écarté. La désapprobation indignée de l’Over-Eye est une arme psychologique dans la canalisation de l’adhérence à la mère patrie. Témoin de l’histoire de Lessing, cet article considère les intersections entre la maternité, le capitalisme et la psychanalyse et positionne la matrescence comme une partie de la mémoire collective et de l’historiographie critique. Passages narratifs et essai personnel reconnaissent la lecture intertextuelle et réparatrice, aux côtés de l’interrelation du personnel et du public, comme essentiels à la critique interprétative et l’action législative politique positive.
At age twenty-three, novelist Doris Lessing (1919–2013) sat on the lawn under a toona ciliata tree and explained to her two children why she was leaving Southern Rhodesia (now Zimbabwe) for London. This is the biography of the malevolent mother as remembered by the Over-Eye. What is relevant to surveillance and statecraft is extracted and magnified, the rest discarded. The Over-Eye’s indignant disapproval is a psychosocial weapon in marshalling adherence to the home plot. Witness to Lessing’s story, this article considers the intersections of maternity, capitalism and psychoanalysis, and situates the matrescene as part of a collective memoir and critical historiography. Narrative passage and personal essays acknowledge intertextual and reparative reading, alongside the interrelationship of the personal and the public, as essential to interpretative critique and positive legislative political action.
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AuteurRésuméAbstract
Auteur, performeur, metteur en scène et dramaturge en danse, Mathieu Leroux est détenteur d’un baccalauréat en interprétation théâtrale (UQAM, 2002) et d’une maîtrise en littérature française (UDEM, 2011). On lui doit plusieurs publications littéraires et traductions de romans graphiques (La Pastèque). Il est directeur de la collection théâtre à L’instant même et performe en théâtre comme en danse sur les scènes montréalaises. Parmi ses œuvres, on dénombre : Avec un poignard, Héliotrope, 2020 ; Quelque chose en moi choisit le coup de poing, La Mèche, 2016 ; « Cendré », Cartographies 1 : Couronne Sud, La Mèche, 2016 ; « DD BY », Il n’y a que les fous, L’instant même, 2015 ; Dans la cage, Héliotrope, 2013.
Le sexe anonyme est souvent imbriqué aux identités homosexuelles. L’idée n’est pas nouvelle, mais elle n’est pas dépassée non plus : alors que les bars gays ont vu leur population se dissoudre sur les deux dernières décennies et que les applications téléphoniques de sexe rapide ont facilement intégré les mœurs de consommation du XXIe siècle, les lieux publics de rencontres furtives n’ont pas perdu en popularité et sont surveillés par les autorités policières plus que jamais. Qu’est-ce qui motive l’existence de ces lieux ? Ce qui s’y passe est-il punissable et pour quelles raisons ? Pourquoi le fantasme de ces endroits perdure-t-il ? Némésis n’a rien d’une divinité ici, mais le corps policier se prévaut sans doute des pouvoirs de la déesse au nom de la morale.
Anonymous sexual encounters are often linked to homosexual identities. The idea isn’t new, but it is not a faded one either: gay bars have seen their population disappear in the last two decades or so, and social apps advertising quick sex are part of usual 21st century behaviors. But furtive encounters in public places haven’t lost popularity and are still closely monitored by police forces. What justifies the existence of these places? Is what’s happening in these locations punishable and how so? Why does the fantasy of public/random encounters still prevail? Nemesis is not thought of as a divinity here, but police forces might be using the goddess’s powers in the name of justice.
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AuteurRésuméAbstract
Bernabé Wesley est actuellement postdoctorant au Département d’Études littéraires de l’Université Paris 8 sous la supervision de Pierre Bayard. Son projet de recherche postdoctorale a pour titre : « Des amnésies mémorables. La mise en texte de l’oubli collectif dans le roman français (1900-1950) ». Il a soutenu sa thèse en 2017 à l’Université de Montréal sous la direction de Pierre Popovic et l’a publiée l’année suivante sous le titre L’oubliothèque mémorable de L.-F. Céline. Essai de sociocritique, ouvrage paru en novembre 2018 aux Presses de l’Université de Montréal. Membre actif de Figura, du CRIST (Université de Montréal), du CIREMM (Paris 8) et de la Société d’Études Céliniennes, il a codirigé de nombreux ouvrages collectifs et a également publié différents articles dans Revue des Sciences Humaines, Études céliniennes, Alternative francophone, @nalyses, Études littéraires, etc.
En se plaçant sur le terrain de la sociocritique des textes, cet article examine comment la topique de la vengeance est une métaphore structurante de la mise en texte de la mémoire dans l’œuvre de L.-F. Céline. Celle-ci donne à la vengeance la forme, sans dignité ni noblesse, d’un règlement de comptes, genre bas de la vengeance qui, loin des codes de l’honneur du duel, induit une logique de ressassement des rancœurs, répare l’offense par l’offense et participe du carnavalesque noir qui caractérise l’œuvre. Cette topique fonde tout le processus mémoriel de textes dont la logique est celle d’une mémoire vache. La réparation que le texte programme en conséquence donne à la prose la dynamique narrative d’une vengeance littéraire, élément structural d’une mémoire célinienne qui fait du couple offense/vengeance un élément central de l’interdiscursivité du texte et de son interaction avec des discours judiciaires, historiques et médiatiques de l’entre-deux-guerres comme de l’après-guerre.
By adopting a sociocritical perspective, this paper examines how the topic of revenge is a structural metaphor that shapes the representation of collective memory in Louis-Ferdinand Céline’s texts. These do not address the topic of revenge directly but instead give form to retaliation, a lowly form of vengeance that is very far from the honour codes associated with duals. The type of reprisal at the core of Céline’s texts is deprived of dignity or grandeur and elicits narrative dynamics such as resentment rehashing, offending in order to atone for an offence and other elements of revengeful logic, all of which contribute to the dark carnavalesque nature of Céline’s writing. The compensation the narrator programs is therefore meant to induce a literary revenge dynamic where the offence/revenge dichotomy becomes a central element of the text’s interdiscursivity and participates in its interaction with history, media, and justice discourses in the interwar and immediate postwar periods.
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AuteurRésuméAbstract
Louis-Thomas Leguerrier détient un doctorat en littérature comparée obtenu à l’Université de Montréal. Sa thèse portait sur les réécritures de la figure d’Ulysse au XXe siècle chez James Joyce et Benjamin Fondane. Son essai tiré de sa thèse, Entre Athènes et Jérusalem : Ulysse au XXe siècle, est paru aux Éditions Hashtag en 2019. Depuis mai 2020, il est stagiaire postdoctoral à l’Université Harvard sous la direction d’Annabel Kim.
Cet article analyse la représentation de la musique punk dans les romans de Virginie Despentes à partir de la figure de Némésis. Conçue à la fois comme éclatement d’une violence excessive, démesurée, et comme châtiment venant punir la démesure, Némésis incarne la dialectique à l’œuvre dans la conception du punk développée par Despentes. De la cavale meurtrière de Nadine et Manu aux convergences de Vernon Subutex, l’expérience du punk, chez Despentes, est d’abord mise en scène comme explosion violente révélant les extrêmes du monde en un bref instant de lucidité, puis comme objet de nostalgie dans un monde qui en a balayé les dernières traces et, enfin, comme surgissement d’un nouvel horizon utopique dont l’hybris appelle sur lui le châtiment de l’histoire.
This article analyzes the representation of punk music in the novels of Virginie Despentes based on the figure of Nemesis. Conceived both as a burst of excessive, disproportionate violence and as a punishment for the disproportionate, Nemesis embodies the dialectic at work in Despentes’ conception of punk. From Nadine and Manu’s murderous road trip to Vernon Subutex’s convergences, the experience of punk is first staged as a violent explosion revealing the extremes of the world in a brief moment of lucidity, then as an object of nostalgia in a world that has swept away its last traces, and finally as the emergence of a new utopian horizon whose hubris brings forth the punishment of history.
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AuteureRésuméAbstract
Titulaire d’un doctorat en littérature française de l’Université de Montréal, Isabelle Perreault s’intéresse aux liens entre littérature et musique, plus spécifiquement aux interactions entre littérature française, imaginaires musicaux, et histoire des idées. Elle poursuit actuellement ses activités de recherche dans le cadre d’un stage postdoctoral (CRSH 2020-2022) consacré à la mémoire de la modernité via la référence musicale dans le roman français contemporain, sous la supervision de Katerine Gosselin (UQAR) et en collaboration avec le laboratoire « Littérature, histoires, esthétique » de l’Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis.
Cet article examine la question de l’indicible et des procédés déployés pour le contourner au prisme des figures d’Hybris et de Némésis dans Moderato cantabile (1958) de Marguerite Duras. En nous intéressant à la transgression définie, d’après Foucault, comme une épreuve des limites, il s’agira d’interroger la triple déclinaison du motif dans le roman : diégétique, dans la trajectoire existentielle d’Anne Desbaresdes qui renoue avec sa libido par les moyens de l’ivresse et de la projection fantasmatique ; poétique, par la collision créatrice entre l’incommunicable (la musique, le meurtre des amants) et le romanesque, forcé de s’ouvrir au sensible et au multiple du sens ; éthique, enfin, en soulevant la responsabilité de l’écriture, et la nécessité du ratage consenti de l’œuvre. Car à cette triple transgression succède l’inéluctable sanction, les retombées de Némésis n’étant jamais bien loin des inflations de l’hybris : lestée par l’orgueil et par l’adultère qui n’a lieu que par le relais du symbole, Anne succombe sous la censure publique tandis que le roman, échouant à raconter l’événement comme il perd la musique dans la remédiation du langage, s’avère forcément manqué, troué d’une absence essentielle qui lui permet, paradoxalement, d’exister à condition de se placer sous le signe de Némésis.
Through the mythical parable of Hybris and Nemesis, this article explores the notion of the “unspeakable” (l’indicible) and the textual means used to circumvent it in Marguerite Duras’s Moderato Cantabile (1958). Transgression, defined by Foucault as an acknowledgement of limits, is expressed in Duras’s novel in three complementary modes. The first mode is fictional, as is shown in Anne Desbaresdes’s character arc: she first exists in a state of numbness and, over the course of the novel, re-appropriates her own desires through wine consumption and erotic phantasmagory. The second mode is metaphorical, which can be seen in the creative collision between that which is incommunicable (be it music or the coffeeshop murder) and prose, which itself is forced to become permeable to sensitivity and poetic signification. The final mode is ethical: Duras questions the responsibility of the writer in modern times and investigates his or her duty to fail at writing. This transgression is thrice followed by unavoidable retribution, Nemesis never being far from Hybris. Since she has to pay the price for her mute pride as well as for adultery that only took place in the realm of fantasy, Anne is symbolically killed. The structures of the novel meet their necessary failure by unsuccessfully telling the story of the doomed lovers in the same way that language loses music by trying to write it. Nevertheless, it is in the very act of failure that lies the significance of the novel, making Nemesis, therefore, the patron saint of writers.
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AuteureRésuméAbstract
Karine Gendron est stagiaire postdoctorale (FRQSC) en littératures à l’Université de Montréal. Son projet, supervisé par Catherine Mavrikakis, interroge les figures d’enfants-narrateurs morts dans la littérature contemporaine. Sa thèse porte sur les figurations du récit et l’éthique narrative chez Annie Ernaux, Élise Turcotte et Ken Bugul. Depuis 2015, elle est assistante à la direction de la revue Communication. Elle a aussi été lectrice invitée à l’Université de Bologne (2018-2019).
Les représentations de Némésis réinvestissent plus souvent sa figure vengeresse que la justice qui la motive. La déesse châtie le coupable de démesure afin d’assurer une équité globale dans la distribution des forces et des avantages sociaux, personnifiant ce que les théoriciens de la justice appelleraient la « justice comme équité » (John Rawls). Cette conception paraît s’imposer dans la littérature contemporaine, qui se représente elle-même en justicière intemporelle de la parole. Cette idée s’illustre particulièrement à travers le déploiement de l’imaginaire de la justice dans Le Parfum de la tubéreuse d’Élise Turcotte, roman mettant en scène de jeunes narrateurs morts, représentants d’une littérature idéale favorisant la justice en contexte d’ambiguïté, et dans lequel la figure de Némésis est associée à celle de la littérature, toutes deux tentant d’incarner la justicière idéale d’aujourd’hui.
Depictions of Nemesis more often emphasize her vindictive nature rather than the profound sense of justice that drives her. The goddess chastises the guilty of excess in order to ensure overall equity in the social distribution of social power and benefits, embodying what justice scholars would call “justice as fairness” (John Rawls). This concept seems to be particularly relevant in contemporary literature, which views itself as a timeless defender of speech. In exploring the ideas surrounding justice itself in Le Parfum de la tubéreuse, Élise Turcotte illustrates this concept, in a novel staging young dead narrators who act as agents of an ideal literature promoting justice while ambiguity reigns, and in which Nemesis’s figure is associated to the one of literature, each of them trying to embody today’s perfect avenger.
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AuteureRésuméAbstract
Laurence Le Guen est docteure en littérature française, chercheuse associée au laboratoire du Cellam à Rennes 2. Elle poursuit ses recherches sur les relations entre la photographie et la littérature dans les ouvrages pour la jeunesse, au sein des productions européennes et nord-américaines, de 1860 à nos jours. Elle est membre de l’Afreloce, du groupe de recherches Littératures Modes d’Emploi, et animatrice du carnet de recherches miniphlit.hypothèses.org. Ses derniers articles sont consacrés aux novellisations des films d’Albert Lamorisse et aux livres inachevés du photographe Robert Doisneau.
Si la littérature de jeunesse comporte très peu de références explicites à la déesse Némésis, son mythe a néanmoins laissé des traces visibles dans l’histoire des productions pour enfants. Cet article part à la recherche de ses différents avatars dans les contes de fées et contes moraux, mais également dans les contes visuels d’Albert Lamorisse, Bim le petit âne, Crin Blanc et Le Ballon Rouge publiés dans les années 1950. Cette étude permet de mettre en avant d’autres manifestations possibles de la déesse de la vengeance et de la mesure. Cette recherche des traces laissées par Némésis est également l’occasion de s’interroger sur le besoin de vengeance du lecteur enfantin.
Although children’s literature contains very few explicit references to the goddess Nemesis, her myth has nevertheless left visible traces in the history of children’s literature. This article sets out to research her different avatars in fairy tales and moral tales, but also in the visual tales of Albert Lamorisse, Bim le petit âne, Crin Blanc and Le Ballon Rouge published in the 1950s. Highlighting other possible manifestations of the goddess of revenge and measure, the search for traces left by Nemesis is also an opportunity to test the child reader’s need for revenge.
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AuteureRésuméAbstract
Laurence Sylvain est candidate au doctorat en littérature comparée (option « Théorie et épistémologie de la littérature ») à l’Université de Montréal. Son projet de thèse vise le développement de la notion de rencontre en tant que phénomène au cœur de la pensée à partir d’une lecture de l’œuvre de Pierre Klossowski. Elle a publié en Amérique et en Europe, notamment « L’origine du désastre. Le motif du hasard dans Les larmes de Pascal Quignard » (2019) dans la revue américaine Le sans-visage ainsi que « La pensée pensante ou le renouvellement de l’intellect interprétatif. Porosité entre les disciplines et rapport au savoir » (2018) dans la revue roumaine Mélanges francophones. Ses recherches s’inscrivent principalement dans les champs de l’épistémologie, de la figuration, de l’essai, des traces du sacré dans la littérature du XXe siècle et de la critique de l’œuvre de Pierre Klossowski.
Cet article déploie une réflexion épistémologique sur la littérature, l’éthique et la philosophie ainsi que sur la littérature en tant qu’incommunicabilité. Alors que la critique éthique a gagné de plus en plus d’intérêt depuis les années 1990, les liens historiques et théoriques entre la philosophie et l’éthique en tant que discours de la raison humaine et du progrès n’ont pas été examinés en profondeur. Pourtant, ils tendent à montrer que les deux discours subordonnent la littérature à leurs propres présupposés, faisant ainsi de la littérature un simple réceptacle pour leurs revendications et messages.
As ethical critique has been gaining considerable steam since the 1990s, the historical and theoretical links between philosophy and ethics as communicators of human reason and progress have not been thoroughly considered, even as these links tend to underline that both discourses use literature as a simple vessel for ethics and philosophy own claims and messages. Unfolding an epistemological study on literature, ethics and philosophy, this article aims to consider literature’s incommunicability as a key factor in this situation.
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Geneviève RobichaudCatherine Mavrikakis
Geneviève Robichaud is a PhD candidate in the Département de littératures et langues du monde at the Université de Montréal. Her SSHRC funded research (Social Sciences and Humanities Research Council) focuses on the poetics of translation in contemporary experimental writing. Her writing has recently appeared in Canada and Beyond, Intermédialités, Flat Singles Press and The Boston Review. She is the author of the chapbook Exit Text (Anstruther Press, 2016), a nano-essay on the errant and secret life of ideas.
Catherine Mavrikakis est professeure au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal. Elle a publié de nombreux romans, essais et textes de fiction. Elle est codirectrice de MuseMedusa.
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Artiste
Clara Marciano est une artiste française établie à Bruxelles. Elle réalise des dessins de grands formats dans lesquels elle questionne les rapports de domination qui régissent les échanges humains, et met en lumière le saccage de la planète par un système techno-industriel devenu fou. Elle a participé à des expositions collectives en France et en Belgique, dont Bye bye Future au Musée Royal de Mariemont et Lisières au Art et marges musée. Elle a obtenu la bourse « Vocatio » 2019 et après deux résidences artistiques à Bruxelles (Fondation Moonens et Fondation privée Carrefour des Arts), elle fait partie cette année des treize artistes-résidents de la Casa de Vélazquez (Académie de France à Madrid).
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Artiste
Margot Mellet est doctorante en Littératures de langue française à l’Université de Montréal en recherche-création. Son projet s’intéresse au palimpseste, en tant que processus de remédiation d’un support, pour comprendre comment le média devient une instance d’énonciation littéraire. Elle est également coordonnatrice scientifique de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques, membre étudiante du CRIalt (Centre de Recherches Intermédiales sur les arts, les lettres et les techniques) et coordonnatrice éditoriale de la revue Sens public.
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Auteur
Steven J. Thompson is a writer, spoken word artist and poet residing on Vancouver Island, British Columbia. He was a participant in the 2007 CBC Poetry Face-off and his poetry has appeared in Canadian publications such as Oratoriallis. Steven has performed at festivals and events across Canada, including The Canadian Festival of Spoken Word and The Calgary International Spoken Word Festival. He is a graduate of the Banff Spoken Word Program at the Banff Centre for the Arts. Steven is the cofounder of the Tongues of Fire Spoken Word Series in Victoria, British Columbia.
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Auteure
France Théoret, poète, romancière et essayiste, est née à Montréal. Membre de la direction de la revue La Barre du jour de 1967 à 1969, elle a écrit le monologue de l’ouvrière de La Nef des sorcières, pièce collective créée au Théâtre du Nouveau Monde en 1976, cofondé le journal féministe Les Têtes de pioche la même année et, en 1979, le magazine culturel Spirale, qu’elle a dirigé de 1981 à 1984. Elle a obtenu le prix Athanase-David pour l’ensemble de son œuvre en 2012. En 2018, elle a reçu le Grand prix Québecor du Festival international de poésie de Trois-Rivières et le Prix Hélène-Pedneault de la Société Saint-Jean-Baptiste pour sa contribution à l’avancement des femmes.
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Artiste
Christine Negus is a queer, disabled, multidisciplinary artist, writer, educator, and cultural worker who received the National Film Board of Canada’s Best Emerging Canadian Video/Filmmaker award through Images Festival in 2008. Negus obtained her MFA from Northwestern University in Chicago (IL) and her BFA from Western University in London (ON). Some of her notable exhibitions and screenings include: Museum London, Ice Follies Festival, the8fest, CROSSROADS, Queer City Cinema, MIX NYC, Tangled Art Gallery, Artists’ Television Access, Dunlop Gallery, AKA artist-run, Milwaukee Underground Film Festival, Media City Film Festival, Swedish Film Institute, Art Gallery of York University, Montreal Underground Film Festival, and Kasseler Dokfest. She has had solo exhibitions at RPL Theatre, Forest City Gallery, Gallery TPW, gallerywest, Julius Caesar, The Pitch Project, and Modern Fuel. Negus has upcoming solo exhibitions at Land Line Chicago, Artcite Windsor, and YYZ. Her work has been reviewed in numerous publications, including The Globe and Mail and Modern Painters, and an interview on Negus’ video practice appeared in the Spring 2016 issue of BlackFlash Magazine.
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Artiste
René Vandenbrink is a London, Ontario based artist working primarily with textiles and printmaking. Her process based work explores collecting, interactions with nature, recycling, surface design and experimenting with handmade techniques in environmentally sustainable ways. She holds a Bachelor of Fine Arts with Honors Specialization in Studio Art from the University of Western Ontario and an Art Studies Certificate in Vocational Art from BealArt. Further education continues through courses, employment and collaborations with Western University, the Canadian Embroiderers’ Guild London, Canadian Bookbinders and Book Artists Guild Southwestern Ontario Chapter, London District Weavers and Spinners and the Japanese Paper Place. Her work has been exhibited at Artlab Gallery, Forest City Gallery and The Westland Gallery in London, Ontario, at the shoe box gallery, Graven Feather, the Japanese Paper Place, and OCADU’s Graduate Gallery in Toronto, Ontario as well as Art Mûr in Montreal, Quebec.
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Antoine MaletteJulia Charlotte Kersting
Julia Charlotte Kersting est traductrice littéraire et candidate au PhD (IRTG Diversité, Université de la Sarre, Allemagne). Son projet de thèse porte sur la littérature québécoise en traduction. Elle a obtenu un master en littérature comparée (Université de Vienne) ainsi qu’un master en traduction littéraire (Université de Munich) et a participé au Programme Georges-Arthur Goldschmidt en 2016.
Antoine Malette travaille en bibliothèque et est poète à temps très partiel. Il écrit en français, anglais et allemand. Il est détenteur d’un baccalauréat en études allemandes et en littérature comparée (Université de Montréal) ainsi que d’une maîtrise en études irlandaises (Université Concordia). Ses travaux concernent la résonance de James Joyce dans l’œuvre de Hubert Aquin, Jacques Ferron et Victor-Lévy Beaulieu.
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Auteur
Alex Noël est doctorant au Département des littératures, théâtre et cinéma de l’Université Laval. Ses recherches portent sur la dépossession dans le roman moderne québécois et sont dirigées par François Dumont, en codirection avec Élisabeth Nardout-Lafarge. Il s’intéresse également à l’interaction entre le queer et la pauvreté en recherche-création, au reportage littéraire et à la poésie contemporaine. Parallèlement à son parcours de jeune chercheur, il a aussi publié différents textes de création en revue ou au sein de collectifs, dont deux reportages littéraires au long cours dans la revue Liberté.
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Auteure
Frédérique Lamoureux est étudiante à la maîtrise en recherche-création au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal. Son mémoire porte sur l’écriture du corps et la plasticité à l’œuvre dans le recueil Dire II de la poète Danielle Collobert. Elle a précédemment publié des textes de création et des critiques littéraire dans les revues Moebius et Postures.
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Auteure
Zoe Imani Sharpe is a poet and author of Sullied (Trapshot Archives, 2011).
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Auteure
Annick MacAskill’s poetry has appeared in journals and anthologies across Canada and abroad, with recent publications in The Humber Literary Review, Best Canadian Poetry 2019, Prism, The Stinging Fly, and Plenitude. Her debut collection, No Meeting Without Body (Gaspereau Press, 2018), was nominated for the Gerald Lampert Memorial Award and shortlisted for the J.M. Abraham Award. Her second collection, Murmurations, will be published by Gaspereau this spring. She lives in Halifax.
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Auteure
Kiev Renaud a fait paraître un roman chez Leméac intitulé Je n’ai jamais embrassé Laure en 2016. Elle vient de terminer une thèse en littérature française à l’Université McGill.
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Auteur
François Hébert a enseigné les littératures française et québécoise, et animé des ateliers d’écriture à l’Université de Montréal. Il a dirigé la revue Liberté et fut critique de romans au Devoir. Tout dernièrement, il a signé un roman, Miniatures indiennes (Leméac, 2019), et des poèmes, Des conditions s’appliquent (Hexagone, 2019). « Où est Isis ? » fait partie d’un roman en chantier, Bleue était la neige.
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Auteure
Heather Hunt is an author, poet, & video artist who lives in Vancouver. Originally from Saskatoon, Saskatchewan, she holds a Bachelor of Arts Honours in English and Creative Writing from Concordia University in Montreal. Hunt’s writing and videography serve entertainment and queer feminist activist purposes. She has written two young adult queer fiction novels, which she self-published in 2010 and 2014 respectively. In August of 2019, Montreal Writes Literary Magazine published her short story “How to Win Solitaire” as part of their Pride Issue.
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Artiste
Christine Negus is a queer, disabled, multidisciplinary artist, writer, educator, and cultural worker who received the National Film Board of Canada’s Best Emerging Canadian Video/Filmmaker award through Images Festival in 2008. Negus obtained her MFA from Northwestern University in Chicago (IL) and her BFA from Western University in London (ON). Some of her notable exhibitions and screenings include: Museum London, Ice Follies Festival, the8fest, CROSSROADS, Queer City Cinema, MIX NYC, Tangled Art Gallery, Artists’ Television Access, Dunlop Gallery, AKA artist-run, Milwaukee Underground Film Festival, Media City Film Festival, Swedish Film Institute, Art Gallery of York University, Montreal Underground Film Festival, and Kasseler Dokfest. She has had solo exhibitions at RPL Theatre, Forest City Gallery, Gallery TPW, gallerywest, Julius Caesar, The Pitch Project, and Modern Fuel. Negus has upcoming solo exhibitions at Land Line Chicago, Artcite Windsor, and YYZ. Her work has been reviewed in numerous publications, including The Globe and Mail and Modern Painters, and an interview on Negus’ video practice appeared in the Spring 2016 issue of BlackFlash Magazine.
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Artiste
Artiviste, performer, plasticienne, acid’Aude (Audrey Rodriguez) est une artiste résolument transdisciplinaire. Diplômée de l’Université de Strasbourg, elle entreprend des recherches à la fois théoriques et pratiques sur le rôle des médias de masse dans la société. Après un Master 2 en Philosophies, Cultures et Sociétés mention Arts, elle poursuit sa réflexion autour du détournement comme moteur de création subversif à travers la photographie, l’art vidéo, l’écriture ou encore la performance. Miroir critique de notre monde, son travail bouscule les consciences et dénonce les dérives, les impostures et les excès d’un système politico-médiatique devenu expert en manipulation.
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Nadine BernardPascale Millot
Historienne et maîtresse de conférences à l’Université de Rouen, Nadine Bernard est spécialiste d’histoire sociale et du genre. Ses travaux en cours portent sur les personnes âgées dans le monde grec antique.
Pascale Millot mène un doctorat en recherche-création à l’Université de Montréal sous la direction de Catherine Mavrikakis et de Maïté Snauwaert. Sa thèse porte sur l’expérience de la vieillesse féminine chez Denise Boucher, Hélène Cixous, Annie Ernaux, Jacqueline Harpman et Fabienne Kanor. Le volet création est une docufiction sur le même sujet. Elle enseigne la littérature au Cégep Édouard-Montpetit, à Longueuil, depuis 2012. Auparavant, elle a été journaliste culturelle et scientifique, et a publié dans les plus importants médias du Québec.
Avant-propos
Études
Créations
Entretien
Mise en ligne : Marie-Christine Lambert-Perreault, Jérôme-Olivier Allard et Mathieu Laflamme.
Avec le soutien du vice-rectorat à la Recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation et de Figura-UdeM.