Manifeste du regard oblique

Vanessa Courville

Étudiante à la maîtrise en littératures de langue française à l’Université de Montréal, Vanessa Courville rédige un mémoire qui porte sur l’èthos épistolaire de Colette dans Lettres à sa fille (1916-1953). Dans le cadre du groupe de recherche Les savoirs des femmes, elle a récemment publié un article intitulé « Mères atypiques. L’enjeu de l’éducation maternelle dans Lettres à sa fille (1905-1912) de Sido et Lettres à sa fille (1916-1953) de Colette ». Elle s’intéresse aussi à l’histoire littéraire des femmes des XIXe et XXe siècles.

 


Ce manifeste refuse de se fixer; il se qualifie par son hybridité1

« L’hybride […] n’implique pas de destruction préalable et affirme, à partir de la coexistence d’éléments disparates mais compatibles, la force créatrice de la réunion : loin de porter le regret d’un ordre antérieur, il proclame le composite et exalte l’ouverture de l’ordre nouvellement institué » (Dominique Budor et Walter Geerts, Le texte hybride, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2004, p. 13).

qui prône une rhétorique permettant de revisiter les hiérarchies et de remettre en question les éternels pôles binaires : essentialisme/constructivisme, masculin/féminin.

La catégorie de l’Autre est aussi originelle que la conscience elle-même. Dans les sociétés primitives, dans les mythologies les plus antiques on trouve toujours une dualité qui est celle du Même et de l’Autre ; cette division n’a pas d’abord été placée sous le signe de la division des sexes, elle ne dépend d’aucune donnée empirique […]

Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, 1949.

Μέδουσα

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Toujours ses mains massives posées sur ma peau d’encre ; ses mains qui surchargent mes nerfs et m’irritent jusqu’à la haine ; ses mains tentaculaires qui cherchent à clore ma voix. Cette hâte à vouloir me toucher de ses pores de pervers. Cette lame tenue par des phalanges putréfiées près de mes yeux pétrifiants pour éventrer ces vipères noires qui dorment lovées au creux de mes prunelles. Ses mains de clairs de lune ; je m’en dissocie, je les esquive. Elles ne sont pas miennes – éternellement immobiles dans l’objectif.

Je vais te découper le visage de mes cheveux.
Je ne donne plus dans le joliment poli.

Et je refuse qu’il redresse ma tête mécaniquement, qu’il m’impose un corps textuel harmonieux, qu’il tienne mon cou offert au premier prêcheur de l’histoire littéraire qui voudrait me convertir sous le prétexte hégémonique que cette vérité unique – uniquement mensongère – est « un réseau homogène d’institutions […], dont la fonction première est de dire et redire : voici la Culture, voici la Parole, voici le Savoir; c’est dans ces œuvres parfaites, transcendantes, géniales qu’on trouve l’Essentiel, la Beauté, le Discours absolu sur la condition humaine…2

Robert Major, « Préface », dans François Paré, Les littératures de l’exiguïté. Essais, Ottawa, Le Nordir, 2001, p. 9.

», qu’il me décapite pour avoir eu la monstrueuse volonté de remettre en question la relation d’injustice qui positionne ces écrits de femmes qui, malgré leur application de la théorie et de la maîtrise des éléments littéraires, ont eu l’audace de composer une œuvre différente ou simplement d’être nées contraire au Même. Les yeux de ces Muses, bien qu’ils soient tendres, font toujours surgir des éclats de verre dans l’iris du funambule, brouillent la vision et paralysent leur lecteur.

J’en ai marre d’avorter les possibilités.
J’ai pris cette lame moi-même.

Et je me suis tranché l’œil sans l’aide de cet homme comme dans la scène primitive d’Un chien andalou de Luis Buñuel et de Salvador Dali. Je n’avais pas besoin qu’il me crève les yeux. Je n’avais pas besoin de son punctum caecum aliénant pour adopter un regard oblique, mais aussi kaléidoscopique qui, insoumis aux cadres institutionnels rigoureux fixés sur (et par) le centre, me permettrait d’avoir une vision d’ensemble ou de voir autrement, de voir l’Autre. Maintenant, je lis des mots que je ne reconnais plus, des mots anciens qui ne m’appartiennent plus. Mes yeux mutilés comme un martyr, révulsés comme pour implorer Dieu, affichent une expression de douleur ou d’extase. Je me demande si cette vue m’est familière. Je suis pourtant étrangère en tous lieux, dans un statut d’imposture qui trouble mes nuits, fixe mes entrailles et amène mon esprit dans ces endroits flous où les cris stridents glacent le sang.

J’ai bien compris que mon seul pouvoir ne résidait pas dans la pétrification : Il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Ma plume est porteuse de maux plus grands.

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Je suis devenue clairvoyante.



Jamais tu ne me regardes là où je te vois

« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes », me demandait cet ignare. Aussi bête que Persée avec son égide en miroir – je n’avais pu que me trouver belle en cette journée où des centaines de queues de sirène ondulaient sur ma tête comme pour bercer ces filles d’Ève –, il ne savait pas qu’ils sont la demeure d’un lot de femmes auteurs ; elles glissent, circulent dans ces traverses qui les digèrent. D’autres logent dans mes neurones, se baignent dans mon liquide cervical, descendent ma colonne vertébrale jusqu’en mon sein : j’ai les minores en pleine poitrine.

Autant d’écrits qui aveuglent leurs amants, autant de regards réajustés qui troublent, inquiètent, trahissent, les habitudes de lecture devant les stratégies scripturaires de ces femmes, telles l’hybridité générique, les voix multiples, la mouvance, le fragmentaire et le détournement – seules possibilités de se (dé)jouer de la norme qui approuve, mais qui exclut aussi tout ce qui n’est pas elle. Mais peindre n’est possible qu’avec les yeux et les miens sont insaisissables ; j’alterne les lentilles au gré de mes humeurs de soleil noir à l’eau trouble de mon âme.

Maintenant, reculez et contemplez.

Le confort de votre vision centrifuge vous soumet à une dialectique subtile qui s’émeut dans la douceur des classiques s’imposant sur le plan de la valeur dans l’histoire littéraire. À ce point médusés par les textes de femmes, vous omettez de vous questionner, d’une part, sur les critères de réception à travers le temps et sur « l’étude des supports et des moyens de diffusion du littéraire, la prise en compte de l’ensemble de la production discursive et textuelle et non plus seulement des grands auteurs, l’étude sociologique de la littérature, par exemple à travers l’analyse des sociabilités littéraires3

Alain Vaillant et Marie-Ève Thérenty, « Histoire littéraire et histoire culturelle », dans Laurent Martin et Sylvain Venayre (dir.), Histoire culturelle du contemporain, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2005, p. 271.

 » et, d’autre part, sur la différence sexuelle (et les préjugés idéologiques qu’elle suppose) qui s’instaure dans l’analyse littéraire comme si l’altérité, elle-même, pouvait avoir des cadres, des restrictions et une finitude.

Voir à travers Le monstre – Vous comprenez ça ? Non ? Tant pis.

***

Qui pensait réellement faire avaler une couleuvre à celle qui se pare de serpents ?

Mesdames, les ambigus et messieurs,

La tutelle m’accable. Je n’arrive même plus à chanceler ; j’ai des tuteurs dans la tête qui me tiennent bien en place et m’étouffent comme un corset, me brisant les côtes l’une après l’autre dans une triste mélodie de piano. Je ne respire plus. À l’hôpital, ils m’informent que mes efforts sont vains et que vouloir réinvestir l’apport des femmes auteurs dans l’histoire littéraire et aborder la place qu’elles ont tenue dans la production, mais aussi dans l’institution à travers les siècles ainsi que la réception de leurs œuvres à la suite de la parution est un projet naïf.

Soudain, la naïveté m’apparaît comme une arme ; j’enfonce mon doigt dans des plaies mal soignées. Et savoir que j’ai au moins la liberté de les tuer là, maintenant. Le scaphandre devient aussi léger que les ailes d’un cerf-volant.

Depuis le Moyen Âge, je danse dans les bas-fonds.

Indéfiniment condamnée à me cantonner dans le rôle passif de belle petite Muse-ménagère bien gentille, bien docile, bien obéissante, bien cadrée, bien morte, je fais tourner le voile de mes jupes dans la fumée blanche d’esprits malintentionnés. Je suis en chute libre; frappée par le vice de la lecture savante qui m’incite à écrire pour mettre en œuvre mes idées et de ce fait, emboîter le pas dans un domaine essentiellement réservé aux hommes. Ils tremblent. J’écris « mettre en œuvre ». J’aurais dû faire preuve de modestie, mais la route vers le bûcher me semble le plus sage des chemins à emprunter.

Je suis inconséquente.

Je n’accepte pas l’inacceptable et je m’acharne sans charme. Si seulement je remettais en question les fondements mêmes de la société quant à la cellule familiale basée sur la sphère privée et la sphère publique – dont l’homme est responsable – en talons hauts. Mais malheureusement, je suis pieds nus et j’erre inlassablement.

Je me loge dans le noir.

Mon rire est tranquille et sonore.

Vivre dans l’ombre d’un grand homme ; de celui qui porte désormais l’ombrelle. Ils menacent de me relayer dans le genre de l’intime – seul genre qui tolère ma sensibilité déraisonnable. Je leur dis que la tolérance est une faiblesse et que plus personne n’y croit à cette charade de l’ostracisme quand mon histoire surgit comme un lapsus. Ils me rappellent le rôle de mes ovules: je suis dysfonctionnelle.

J’écorche le destin de la littérature.

Ils mâchent leurs mots comme des animaux sauvages quand je témoigne par l’écriture et que je contribue à la vie littéraire par les activités et les conversations que je promulgue dans mon salon. Je les pique comme un oursin. Parfois, j’ouvre des anthologies et des manuels comme un album photo avec mes pattes de mouton noir pour voir mon cheminement et je me trouve devant le fait indéniable que, non, ce ne sont pas toutes les littératures de femmes qui y sont mentionnées dans un univers où la catégorisation, la sélection, l’exclusion semblent toujours être liées à la transmission du savoir.

J’embrasse le ventre humide du temps.

J’ai donc développé un manuel d’instruction plutôt simpliste, mais qui sortira les femmes auteurs de ce mot ambivalent qu’est l’in-différence :

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Ah ! Voilà qui est déjà un peu mieux.

Je déambule dans des vitraux rompus sur mes métacarpes de corbeaux. Je fends les limites dans une histoire littéraire qui a une idée implicite du féminin et qui me contraint.

Je suis le résultat d’une sélection aux prises avec un schème pernicieux qui se perpétue sous des principes hiérarchiques et idéologiques qui précèdent mon écriture.

Je bas des cils. Je méduse. Affronter les préjugés n’est pas chose facile ; j’ai l’impression d’avoir un nœud coulant dans la cage thoracique dont l’extrémité, tirée vers le bas, me prend le cœur et les poumons dans un même souffle tout en laissant les soubresauts de la corde tendue dans le creux de mon ventre.

Vous perdriez la bienveillance des femmes, l’appui des hommes, vous sortiriez de votre classe sans être admise dans la leur. Ils n’adopteront jamais une femme auteur à mérite égal, ils en seront plus jaloux que d’un homme.

Comment osez-vous.

Ces femmes auteurs, en marge de l’ordre social dominant, sont rapidement exclues du champ littéraire au détriment d’œuvres ayant obtenu une légitimité auprès des contemporains. Mais les temps changent. Et, la norme se contre par le dépassement du manichéisme et des dualités réductrices. J’invente des ruses de renard dans mes expériences littéraires, subjectives et sociales, qui me permettent de comprendre ce que voulait dire écrire et être femme à une époque donnée où le manque de conformité et la différence entre les sexes obligent à une impasse intellectuelle.

Mais, taisez-vous.

Dans une ligne de mire bien précise, ils exécutent par la subjectivité de leurs choix et de leurs goûts, mais « d’un point de vue historique, il n’y a aucune raison de privilégier une forme par rapport à une autre, sous le prétexte qu’elle nous paraît plus intéressante à commenter. Plus grave encore : ce parti pris interprétatif conduit à ignorer ou à sous-estimer des réalités culturelles capitales, donc à commettre de vraies erreurs historiques, par omission4

Ibid., p. 279.

 ».

Je progresse. Je transgresse les murmures tièdes des tirages au sort qui n’ont plus rien de hasardeux.

Ils m’ont tuée comme une rebelle dans un dernier croassement.

Ainsi,
LE MOT D’ORDRE ÉTAIT « PHALLUS » – CONTRACTION DU SYNTAGME FOLLOW US – QUI SIGNIFIE LE SEUL CHEMIN POSSIBLE À ENTREPRENDRE POUR RÉUSSIR DANS LE DOMAINE LITTÉRAIRE.

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Je t’entrevois, je te réapproprie. Tes contours se dessinent lorsque je remets en question les idées reçues – bien qu’elles constituent parfois les plus intelligentes de toute une époque – afin de te redécouvrir mon occultée qui est, en fait, la plus digne d’intérêt. J’ai cerné le machiavélisme qui s’est mis en place, j’ai pris en compte la valeur esthétique de ton œuvre et je conçois les raisons pour lesquelles elle requière de la considération. Ta valeur ne peut être esquivée et nécessite que nous nous interrogions sur ce qui mérite d’être exhumé des limbes: la littérature doit-elle reproduire des inégalités dans le champ ? Peut-elle se baser uniquement sur le fondement de noms d’auteurs célèbres ? Suffit-il qu’elle se borne à la réputation de l’auteur au moment où il publie ? Faudrait-il craindre d’exiger que l’histoire littéraire comporte ces femmes auteurs ? De manière affirmative répondraient peut-être ces sédentaires qui, par mégarde de Méduse, ont vu leurs idées se transformer en pierre puisque que ces femmes auteurs ont bel et bien « existé, et que toute connaissance incomplète est une connaissance affaiblie, insatisfaisante, qui tend à reconstruire une image fausse de la réalité – ici la littérature5

Christine Planté, « La place des femmes dans l’histoire littéraire: annexe, ou point de départ d’une relecture critique », Revue d’histoire littéraire de la France, vol. 103, 2003, p. 659.

 ».

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Certaines de mes sœurs feignent le pas, montrent le profil de celles qu’elles ne sont pas ou disent à qui veut bien l’entendre pourquoi elles ne sont pas féministes. Qu’avait-il de mal ce mot à l’effet de bombe assourdissante, Mesdames ? Medusa_Anamorph2Qu’avait-il de mal si ce n’est la connotation péjorative que lui a construit le type même qu’il dénonce ? D’autres jouent le jeu des masques, alternent les visages comme autant d’artifices ou manipulent à ravir le terme ethos. Dans un siècle où le lecteur est médusé par le manque d’autocensure chez la femme auteur, Colette se fait, certes, actrice de renommée où le masque de la myopie comme stratégie de construction de soi lui permet de se lancer au cœur du cyclone et de faire l’expérience de sujets non conventionnels tout en recevant des commentaires dithyrambiques de la part de ses contemporains tels que Gide, Valéry et Proust. Esquivant la filiation littéraire flaubertienne et adoptant une attitude désinvolte vis-à-vis de ce statut de prestige, elle se désinvestit : « Non, je ne voulais pas écrire. Quand on peut pénétrer dans le royaume enchanté de la lecture, pourquoi écrire ? Cette répugnance que m’inspirait le geste d’écrire, n’était-elle pas un conseil providentiel ? […] J’étais donc bien la seule de mon espèce, la seule mise au monde pour ne pas écrire. Quelle douceur j’ai pu goûter à une telle absence de vocation littéraire6

Colette, Le journal à rebours, Paris, Robert Laffont, 2004, p. 61.

 ». Astucieux, n’est-ce pas, de s’autoreléguer dans le rôle passif de la lectrice alors que les nombreuses publications dont l’écriture est marquée par la finesse de ses sens ne peuvent démentir son véritable talent. Beaucoup plus humble de se présenter comme professionnelle des lettres et non pas comme une artiste ; son opinion s’accordant avec le contexte particulier de la Première Guerre mondiale (1914-1918) qui, même si la condition d’« éternel féminin » persiste, permet désormais aux femmes d’avoir un emploi rémunéré. Colette acquiert cette indépendance économique et n’est pas insensible à cette « ambition folle de gagner [s]a vie [s]oi-même, tant au théâtre que dans la littérature, et [elle] vous répond qu’il y faut de l’entêtement7

Colette, « Lettre à un ami », dans Sido, Lettres à sa fille 1905-1912 (éd. par Michèle Sarde), Paris, Des Femmes, 1984, p. 25.

 ». C’est justement parce qu’elle refuse la vocation littéraire et se dérobe aux différents débats politiques et sociaux de son siècle, qu’elle s’impose comme une auteure importante à travers l’histoire littéraire française.

C’est derrière vous que je marche, Madame Colette.

J’aurais aimé vous entendre vanter grossièrement vos mérites.

Pour le reste, je m’en chargerai.

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***

Quand il franchit le seuil en mon pays des Hespérides, il espérait peut-être me trouver dans un profond sommeil pour accomplir sa noble mission.
Mais moi, je ne dors pas la nuit.

Tournant dans une danse circulaire, l’un suivant les pas de l’autre, j’ai plongé sur lui pour qu’il cesse de rayer le calendrier de ma mémoire.

Le poids de mon corps physiquement plus fort le tenant contre le sol, je lui fis voir mes yeux ciselés dont la substance visqueuse s’égouttait encore entre mes cils d’ébène. Il enfonça son épée dans mon cou comme pour me fendre la trachée et la retira dans le même mouvement, laissant derrière elle une courte fissure rouge qui se referma aussitôt. Honte à qui a pu croire, un instant, que j’étais mortelle, que j’allais poser devant le public avec ma tête offerte en trophée au premier venu. Je me contente d’agir. Continuant de le regarder dans les yeux, j’ai plaqué mes doigts contre sa gorge qui ont dû lui faire l’effet de petites aiguilles enfoncées jusque dans son hypoderme. Il devait ignorer ce qu’il y avait de singulièrement authentique dans ce geste sensible que j’ai eu de poser ma main dans l’arque de son cou.

C’est que j’arrivais à sentir son pouls.

Et il avait horriblement peur.

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Pour citer cette page

Vanessa Courville, « Manifeste du regard oblique » dans MuseMedusa, <> (Page consultée le ).


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